Quatrième partie de cette suite d’articles en réponse à l’article du site jematerne.com. Nous allons essayer de savoir si les vaccins ont des effets à court et long terme dangereux.
Bien entendu je vous recommande de lire les parties précédentes :
- Partie 1 – Les vaccins ne sont pas sécuritaires
- Partie 2 – Les ingrédients toxiques
- Partie 3 – Un grand nombre d’effets indésirables
4. Parce que les effets à court et long terme ne sont pas clairement sans danger.
Conflits d’intérêt, le retour
“Les études à court terme ont un conflit d’intérêt parce qu’elles sont financées par les compagnies qui produisent les vaccins.”
Comme précisé dans le point numéro 2, je m’intéresserai aux conflits d’intérêt dans le point numéro 7. Le point actuel traite des effets à court et à long terme.
Information grave (mais affirmation gratuite)
“Et celles-ci [les études financées par les compagnies qui produisent les vaccins] ont le droit d’utiliser un placebo qui contient des métaux lourds comme comparatif, donc un faux placebo qui affecte la crédibilité de ces études.”
C’est en effet un élément très important ! Si des études en double aveugle utilisent en guise de placebo des produits à base de métaux lourds, ça remet sérieusement en question la validité de leurs résultats !
Seulement où sont-elles ces études ? Pourquoi l’auteure de l’article ne nous fournit-elle pas les liens que l’on puisse vérifier par nous même ?
Dire que des métaux lourds sont utilisés comme placebo est une affirmation purement gratuite. Je ne veux pas croire sur parole, je veux que l’on m’apporte des preuves. Inutile de s’intéresser plus à ce sujet.
Ce qui est affirmé sans preuve, peut être rejeté sans preuve.
Statistiques graves (mais toujours affirmations gratuites)
“Selon Barbara Loe Fisher du National Vaccine Information Center: […] 1 enfant qui a reçu beaucoup de vaccins sur 45 développe l’autisme aux États-Unis aujourd’hui 1 sur 6 a des problèmes d’apprentissage, 1 sur 9 fait de l’asthme, 1 sur 10 a un TDA, 1 sur 12 souffre de dépression, 1 sur 400 devient diabétique.”
Barbara Loe Fisher est cofondatrice et présidente du National Vaccine Information Center (NVIC). Elle a été écrivaine et professionnelle en relations communautaires dans un hôpital universitaire.
Nous avons déjà vu dans le point précédent qu’on ne pouvait pas faire confiance au NVIC car ils considèrent que les rapports du VAERS sont des preuves de la dangerosité des vaccins. Et ce même s’il n’y a pas besoin d’avoir de causalité entre le vaccin et le symptôme ressenti pour poster un rapport.
Une fois encore, d’où proviennent les chiffres énoncés ? Alors qu’au début de l’article l’auteure a régulièrement cité les sources et les études, pourquoi ne nous donne t-elle pas la source des propos de Barbara Loe Fisher ? Sans ça je ne peux pas vérifier si les propos rapportés sont les bons, ni même dans quelles conditions ils ont été énoncé.
J’ai tout de même essayé de trouver des sources sur ces chiffres et la seule concordance correspond aux chiffres sur l’autisme. En effet, en 2014, les dernières statistiques du CDC montraient que 2,24% des enfants au Etats-Unis ont été diagnostiqué autiste, soit 1 enfant sur 45. Ce qui est presque le double de la période 2011 – 2013 (1.25% soit 1 enfant sur 80).
Seulement, la vaccination n’a strictement rien à voir avec cette hausse. La raison est même très simple : la maladie a connue une redéfinition et les diagnostics ont connu un changement de méthode !
Katie Walton, une spécialiste de l’autisme à l’université de l’Ohio, explique que “les troubles du spectre autistique (TSA) englobent maintenant des symptômes bien plus larges que ce que nous appelions l’autisme par le passé donc je pense que (ces chiffres) englobent un nombre important d’enfants qui auraient reçu un diagnostic différent autrefois.”
Dire que la vaccination est responsable de la hausse constatée des cas d’autisme est une hypothèse purement fantaisiste (voire malhonnête).
De plus, dans un pays à forte couverture vaccinale, tout arrive après les vaccins. Comme une grande partie de la population se vaccine, il d’autant plus facile de faire des corrélations. Je pourrais dire par exemple : 1 enfant qui a mangé des pâtes sur 45 développe l’autisme en Italie. Je ne pense pas que les pâtes soient pour autant responsable de l’autisme !
La fiabilité d’une étude
Comme nous l’avons déjà vu lors des analyses précédentes, il est important pour une étude d’être valide. La validité concerne la crédibilité de la recherche, soit la capacité du protocole à mesurer ce qu’il est censé mesurer ainsi que la généralisation de ces résultats. On a vu par exemple qu’une étude épidémiologique faite sur un petit nombre de personne manquait de validité car l’échantillon testé ne pouvait pas être considéré comme représentatif. (cf. : l’analyse de l’étude danoise dirigée par le Dr. Soren Wengel Mogensen en point 2).
Une étude doit également faire preuve de fiabilité, c’est à dire la mesure dans laquelle ses résultats peuvent être répétés. Une étude seule n’est qu’une preuve très faible. Par contre si les résultats de cette étude sont reproduits de nombreuses fois, alors on peut considérer que ces résultats sont probants.
Par exemple, si une étude affirme que 15% des enfants ont une fièvre modérée suite à une vaccination. Ce résultat doit provenir de sources vérifiées, des mesures faites par des professionnels de la santé qui ont été notifiées. Comme des dossiers médicaux. Dans ce cas les résultats de l’étude sont fiables car il ne peut y avoir d’interprétation. De plus, il est facile pour une autre équipe de récupérer ses données et les analyser à nouveau.
Par contre, si les chercheurs se contentent de demander aux parents si leurs enfants ont eu de la fièvre, les réponses récoltées risquent de ne pas être totalement fiables. Est-ce que les parents ne se sont pas simplement contenté de toucher le front ? Et surtout les données recueillies se basent alors sur des souvenirs. Et les souvenirs sont loin d’être des données fiables. Enfin, si une autre équipe souhaite effectuer le même type de recherche, pas certain qu’ils obtiennent les mêmes résultats.
Une étude qui prouve un lien entre vaccin et autisme ?
“Le Dr Anthony R Mawson a publié une étude pilote en 2017 sur 666 enfants éduqués à domicile, et il observe que la vaccination semble associée à des désordres neurodéveloppementaux comme les troubles d’apprentissage, TDAH (trouble de déficit d’attention avec hyperactivité, et troubles du spectrum de l’autisme.”
Le Dr Anthony R Mawson est un épidémiologiste américain qui travaille à la Jackson State University. Il a en effet publié en 2017 une étude sur l’association entre la vaccination et les troubles mentaux.
Cette étude n’est ni valide ni fiable car :
Les données ont été récolté par un simple questionnaire. “Les mères ont été invitées à indiquer sur une liste de plus de 40 maladies aiguës et chroniques toutes les maladies pour lesquelles leur ou leurs enfants avaient été diagnostiqués par un médecin.” Seulement, aucune données médicales, n’a été demandé. Tout s’est fait sur la base des déclarations des mères. Ce sont même elles qui ont défini le statut vaccinal de leur enfant entre non vacciné, partiellement vacciné et complètement vacciné. Aucun carnet de vaccination ni même les dates de ces vaccinations ont été demandé.
Comme vu plus haut, cette procédure fait preuve d’un fort manque de fiabilité. Comment pouvons-nous être sûr que les données sont véridiques et cohérentes ? Comment pouvons nous être sûr que les participantes à l’enquête ne sont pas, intentionnellement ou non, biaisés en ce qui concerne l’établissement d’un lien entre une maladie et les vaccins ?
On ne peut pas, tout simplement.
L’étude a été menée auprès de 415 mères de 666 enfants scolarisés à la maison. Difficile de considérer cet échantillon comme représentatif de par son faible nombre. Et surtout cet échantillon est déjà filtré puisqu’il ne concerne que les enfants scolarisés à domicile.
“Un certain nombre de mères scolarisées à la maison se sont portées volontaires pour aider NHERI [National Home Education Research Institute] à promouvoir l’étude auprès de leurs larges cercles de contacts familiaux.” Ce qui signifie que ce sont les participantes elles même qui ont fait la promotion de l’étude à leurs amies. Les auteurs ne précisent pas comment ils ont dû là aussi gérer les préjugés. Surement parce qu’ils ne l’ont pas fait.
“Nous n’avons pas cherché à tester une hypothèse spécifique sur l’association entre vaccination et santé.” Là c’est vraiment risible. Quel est l’intérêt d’effectuer une étude si ce n’est pas pour tester une hypothèse ?
Au vue de toutes ces raisons, on comprend pourquoi les deux journaux qui l’ont publiés se sont rétractés l’un après l’autre !
En conclusion de ce point
Une affirmation n’a d’intérêt que si elle repose sur des faits sourcées. Ce qui n’a pas été le cas au début de ce quatrième point. Il apparaît même que les statistiques des cas d’autisme ont été arrangé et détourné pour servir le propos.
De plus, l’étude citée n’est qu’une parodie de recherche. Impossible dans ce cas d’accorder le bénéfice du doute à leurs auteurs. Ils ont clairement conçu cette étude pour servir le mouvement antivaccinaliste.
Rien dans ce point ne permet de dire si oui ou non les vaccins sont dangereux.