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Pourquoi je ne fais pas vacciner mes enfants – Partie 3 – Un grand nombre d’effets indésirables

Troisième partie de mes articles sur celui du site jematerne.com
Si ce n’est déjà fait je vous recommande de lire mes deux précédents articles sur l’aspect sécuritaire et les ingrédients toxiques.

Dans cette article je vais m’intéresser au troisième point qui concerne la liste des effets secondaires.

3. Parce que le fait qu’ils atteignent directement les organes importants des enfants m’envoie un signal d’alarme.

« L’injection se passe très tôt sans passer par les voies naturelles de contagion. »

Je ne suis pas sûr d’avoir compris ce que veut dire l’auteure par « les voies naturelles de contagion ».
Veut-elle dire par là que le corps ne fabrique pas des anticorps de la même manière lorsqu’il est soumis à une maladie qu’avec un vaccin ?

Pourtant ce sont les mêmes mécanismes qui entrent en jeu. A la différence qu’avec un vaccin, la santé n’est pas réellement menacée. L’enfant n’a pas besoin d’attraper la maladie et de subir tous les symptômes pour obtenir une immunité. De plus, l’enfant ne risque pas non plus de transmettre la maladie à d’autres.
Dans le cas du tétanos par exemple, la virulence de la toxine ne laisse pas le temps au corps de se défendre. Alors qu’en passant par un vaccin (qui va transmettre une grande quantité de toxine inoffensive), le système immunitaire à la possibilité de produire une défense efficace en cas de « vrai » contact avec la maladie.
J’espère que l’auteure ne veut pas dire qu’elle préfère soumettre ses enfants à des maladies pour forger leur immunité ! Les maladies comme la rougeole, l’hépatite B, la coqueluche, etc… sont loin d’être anodines !

Une charge trop importe pour le corps d’un nourrisson ?

« Je m’inquiète vraiment de l’effet composé que ça peut faire pour un corps immature. »

Un argument que je vois régulièrement passer est que le corps d’un enfant n’est pas assez résistant, pas vraiment prêt, pour pouvoir accueillir la vaccination.
Ce qui est faux.
Le système immunitaire du nourrisson est tout à fait fonctionnel à la naissance comme le démontre une étude de 2014. Par contre il est naïf, c’est à dire qu’il ne connaît pas encore ses ennemis.
Dans un rapport de 2002, le journal officiel de l’académie américaine de pédiatrie précise qu’un nourrisson aurait la capacité théorique de répondre à environ 10 000 vaccins à la fois.
Bébé est soumis à des milliers d’attaques microbiennes et virales par jour. Si un trajet dans un bus où tout le monde touche le bébé tandis qu’il passe son temps à mettre ses jouets dans la bouche n’impacte pas sa santé, ce ne sont pas les vaccins (dont les pathogènes sont totalement inactifs ou morts) qui le feront !

Des effets secondaires inquiétants ?

« Et à voir les multiples cas de fortes réactions adverses, blessures et morts signalées des vaccins, je sais que je suis sur une piste. »

Ici l’auteure donne un lien vers le site de la National Vaccine Information Center.

Une association aux méthodes douteuses

Le NVIC se présente comme « la plus ancienne et la plus grande organisation de consommateurs défendant l’institution de la sécurité des vaccins et de la protection du consentement éclairé ».
Seulement dans les faits, cette association est reconnue comme étant clairement antivaccinaliste.

Michael Specter, journaliste au The New Yorker, décrit cette association de la manière suivante :
« Une organisation qui, d’après son nom, sonne certainement comme une agence fédérale. En réalité, c’est tout le contraire: le NVIC est la plus puissante organisation anti-vaccin d’Amérique et ses relations avec le gouvernement américain consistent presque entièrement à s’opposer aux efforts fédéraux concernant la vaccination des enfants. »

Leurs principales campagnes de communication ne sont concentrées que sur les risques de la vaccination. Pour cela ils jouent avec la peur sans apporter d’informations claires.
Quelques exemples de campagne :

En Avril 2011, une publicité montrant une femme tenant son bébé nu accompagné des mots « Vaccins: connaissez les risques » a été affiché sur un panneau de Time Square à New-York. L’annonce renvoyait vers le site Mercola, une plate-forme préconisant de préférer les médecines « naturelles » à la vaccination.
L’American Academy of Pediatrics (AAP), l’une des nombreuses organisations chargées de tester la sécurité des vaccins, a exhorté la société CBS (propriétaire du panneau) à retirer cette publicité car ses membres jugeaient qu’elle mettait la vie des enfants en danger en encourageant les parents à retarder ou à sauter la vaccination

En 2013, une campagne d’affichage sur plusieurs états (Arizona, Illinois, Texas et Oregon) enchaînait sur la communication trompeuse avec le message : « Vaccinations ? Connaissez les risques et les ratés. »

En Octobre 2014, le NVIC a proposé des étiquettes autocollantes avec le message suivant :
« Vous pensez faire vacciner vos enfants ? Connaissez le risque avant de le prendre ! »
Ce message était suivi de l’adresse de leur site. Ses autocollants avaient pour objectif d’être collés sur les bonbons d’Halloween ! Rien de mieux pour transformer une fête conviviale en moment anxiogène.

On constate que le NVIC n’a qu’une seule méthode : communiquer un maximum sur les risques supposés de la vaccination sans jamais parler de ses avantages. Leur but est de faire peur pour pousser à consommer leurs solutions « naturelles ».

Et je parle bien des risques supposés car le NVIC continue de proclamer que les vaccins causent l’autisme, malgré la quantité d’études et de recherches démontrant le manque total de lien entre les deux. Mais nous aborderons ce sujet dans la quatrième partie.

Une liste de risques aussi longue que mal comprise

Pour affirmer que les vaccins représentent un risque, qu’ils possèdent de nombreux effets secondaires, le NVIC s’appuie sur le Vaccine Adverse Event Reporting System.

Le VAERS se présente sur leur site comme « un système nationale d’alerte rapide permettant de détecter d’éventuels problèmes de sécurité des vaccins homologués aux Etats-Unis ». Créé en 1990 et cogéré par le CDC et la FDA (Food and Drug Administration), le VAERS « accepte et analyse les rapports d’événements indésirables (effets secondaires possibles) après la vaccination d’une personne ».

C’est sûrement de cette liste que l’auteure de l’article sur jematerne.com parle lorsqu’elle dit « à voir les multiples cas de fortes réactions adverses, blessures et morts signalées des vaccins ».

Plusieurs dizaines de milliers de signalements ont été effectués sur cette plate-forme. C’est par exemple grâce aux données du VAERS que les experts du CDC et de la FDA ont rapidement découvert que l’ancien vaccin antirotavirus RotaShield était associé à un risque accru d’invagination intestinale.

Le NVIC en conclut donc que c’est bien là la preuve que les vaccins sont dangereux car énormément d’effets secondaires sont rapportés.
Seulement le NVIC oublie un élément essentiel : le VAERS est une base de données auto-déclarée.
Bien entendu l’outil est principalement à l’intention des médecins et aux membres du corps médical mais tout le monde peut effectuer un signalement !

J’ai moi même été faire un signalement. J’y indiquais que suite au vaccin contre l’hépatite B, mon oreille droite avait gonflé avant de devenir rouge, puis verte pour enfin revenir à la normal. Mon signalement a été accepté sans que j’ai à indiquer le moindre dossier médical ni même les circonstances des symptômes.
Dans un article de blog de 2005, le Dr. James R. Laidler écrit :

« Le principal problème des données de VAERS est que les rapports peuvent être entrés par n’importe qui et ne sont pas vérifiés systématiquement. Pour le démontrer, il y a quelques années, j’ai dit qu’un vaccin anti-grippale m’avait transformé en Hulk. Le rapport a été accepté et est entré dans la base de données. »

Même si aujourd’hui ce rapport a été identifié et retiré, cette anecdote prouve que la quantité de rapports ne peut pas être considérée comme une preuve que les vaccins engendrent beaucoup d’effets secondaires.

Une étude de 2012 a cherché à déterminer si les relations de cause à effet entre le vaccin et les événements indésirables postérieurs à la vaccination déclarés dans le VAERS pouvaient être évaluées par un examen d’experts. Cette étude a conclu qu’un lien de causalité pouvait être évalué par un expert dans la majorité des rapports mais que moins d’un quart des rapports supposait une causalité probable. Et seulement 3% d’entre eux avaient été classés comme étant définitivement liés au vaccin reçu. Ces rapports étant principalement dominés par des réactions locales, des réactions allergiques ou des symptômes déjà connus.

Une base de données altérée par les litiges

Ce qui est intéressant à étudier par contre c’est la concordance entre les rapports fait au VAERS et les différents pseudo scandales et procès qui ont suivi.
Une étude de 2006 s’est intéressée à ce phénomène. Les auteurs de l’étude ont utilisé la base de données du VAERS pour rechercher, à l’aide de mots clés, des rapports associés à des litiges. Pour le cas du thimérosal par exemple ils ont recherché les rapports mentionnant ce produit associé avec des mots comme « avocat » ou « plaideur ». Ils ont constaté que le nombre de ces rapports est passé de 0% en 2000, à 87% en 2002.

Le VAERS sert malheureusement de plus en plus aux avocats plaidant. La tendance étant de crédibiliser un effet indésirable.

Et pourtant, le site de VAERS précise bien qu’il « n’est pas conçu pour déterminer si un vaccin est à l’origine d’un problème de santé, mais il est particulièrement utile pour détecter des schémas inhabituels ou inattendus de notification d’événements indésirables qui pourraient indiquer un problème possible de sécurité avec un vaccin. »

En conclusion de ce point

Difficile d’accorder du crédit au NVIC qui propage volontairement un climat de peur. Surtout qu’il se base sur des connaissances démontrées fausses (le lien entre vaccin et autisme) ou sur la quantité des rapports du VAERS. L’accessibilité de cette base de données et le détournement juridique qui en est fait ne permettent pas de considérer ces rapports comme des sources fiables.

Aucun des éléments présentés dans ce point n’apporte des raisons de ne pas vacciner ses enfants.

2 réflexions au sujet de « Pourquoi je ne fais pas vacciner mes enfants – Partie 3 – Un grand nombre d’effets indésirables »

  1. Une très bonne série d’articles, véritablement d’intérêt général. Par contre, le début de cet article est un peu passé à côté de sa cible.

    En effet, par « L’injection se passe très tôt sans passer par les voies naturelles de contagion. », il faut comprendre l’idée selon laquelle les vaccins, parce qu’ils sont faits par injection, ne provoquent pas une réaction comparable à une infection « naturelle », où la maladie va être attrapée via « les voies naturelles de contagion », par exemple par voie aérienne, ou encore suite à une lésion. C’est bien évidemment une idée complètement fausse, mais qui est assez répandue, en mode « comment peut-on prétendre qu’un vaccin nous protège d’une maladie qui s’attrape par une blessure ou par contact avec un malade, quand ledit vaccin est une injection dans un muscle, c’est absurde et en plus c’est sûrement dangereux car ce n’est pas la « voie naturelle » par laquelle on attrape ces maladies ».
    Comme si une infection par « voie naturelle » était moins dangereuse que par n’importe quelle autre voie. Mais bon, derrière cette rhétorique, on trouve l’idée toujours très répandue selon laquelle si les choses se passent « naturellement » alors c’est par définition mieux que si ça n’est pas le cas.

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